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OMNIUM BANQUE NATIONALE


August 7, 2023


Coco Gauff


Montreal, Quebec, Canada

Conférence de presse


Lundi 7 août 2023

La modératrice : Juste après votre victoire à Washington, comment allez-vous préparer ce tournoi à Montréal ?

R. J’ai tapé quelques balles aujourd’hui. Il pleuvait, j’ai donc simplement essayé de me familiariser avec les courts ici. J’ai demandé à commencer mercredi, on verra bien comment ça se passe. Je suis très contente de revenir à Montréal. C’est la première fois que je viens ici sans être dans la période COVID, c’est la première fois que je peux me promener en ville et me rapprocher des fans. Je suis très heureuse d’être là.

Q. Il a semblé que toute la semaine vous étiez vraiment vous-même, vous viviez librement vos émotions, votre jeu. Comment pouvez-vous décrire ces sensations sur le court et en-dehors du court, et votre jeu ?

R. C’était très différent. J’avais une tactique et j’acceptais de faire des fautes. J’ai essayé d’être plus agressive et les fans, à Washington, en tant qu’Américaine jouant à domicile, m'ont beaucoup soutenue. Toute cette énergie a été très agréable et légère et elle a eu une influence sur mon jeu.

Q. Comment gérez-vous votre programme, car beaucoup de joueuses essaient de se ménager des périodes de repos, alors que vous jouez beaucoup de tournois, en simple et en double, comment réussissez-vous à obtenir de si bons résultats en jouant autant ?

R. J’ai perdu au premier tour à Wimbledon, j’ai donc eu beaucoup d’énergie pour jouer à Washington. Cette semaine-là, je n’ai pas joué les doubles. Je joue les doubles cette semaine avec Jessica. Je voulais jouer les deux cette semaine, car si je vais loin cette semaine, Cincinnati pourrait être remis en question, puisque cela ferait trois tournois l’un derrière l’autre. Si ce n’est pas le cas, alors je jouerai à Cincinnati. Je voulais jouer ce tournoi, et Jess et moi avons gagné ici l’année dernière, même si c’était à Toronto, et j’avais envie de venir jouer ici pour voir jusqu'où je pouvais aller. C’était mon premier titre dans un 500, et beaucoup de bonnes joueuses gagnent ces tournois l’un derrière l’autre. Je voulais voir si j’en étais capable aussi.

Q. Peu de joueuses sont classées dans les 5 ou 10 meilleures en simple et en double, voulez-vous le faire pendant toute votre carrière, ou est-ce temporaire ? Quelle place ont les doubles dans votre carrière ?

R. Je suis sure que quand je serai bien plus âgée, ils n’auront pas la même priorité. Même maintenant, avec Jess, nous jouons moins de doubles que l’année dernière. Nous essayons de bien choisir nos tournois. Le classement en double n’est pas une priorité. Il vient tout seul avec les bons résultats, je n’y pense pas vraiment. Je me vois jouer dans les Grands Chelems en double la plupart du temps, pas tous sans doute, mais l’US Open peut-être. C’est celui-là que je veux jouer autant que possible. Mais honnêtement, ça dépendra de comment je me sens. L’année prochaine, je veux jouer moins de doubles, peut-être après les J.O. Mais c’est dur maintenant d’arrêter complètement, quand on a de si bons résultats avec une joueuse qui vient du même pays que vous, on ne le voit pas souvent parmi les autres équipes. Un de mes plus grands rêves est de gagner une médaille d’or. Franchement, peu m’importe dans quelle compétition. Une médaille d’or est une médaille d’or. Par contre, c’est beaucoup mieux de gagner en simple dans un Grand Chelem. Ce que je pense, c’est que je vais faire tout ce que je peux jusqu’aux J.O. pour que nous puissions nous qualifier.

Q. A Washington, après votre victoire, vous avez parlé de contredire les évaluations de votre jeu, car apparemment votre coup droit était en ligne de mire, quand avez-vous senti qu’il était temps d’y remédier ?

R. Cela fait déjà deux ans. Je devais évidemment travailler mon coup droit, et il a progressé. Beaucoup ignorent combien il est difficile de corriger les coups pendant qu’on joue les tournois. Je ne voulais pas arrêter de jouer car je sentais que j’avais une chance dans les Grands Chelems, je suis arrivée en finale de l’un d’eux l’année dernière. Je devais donc vraiment le travailler, je l’ai fait, et je continue de le faire. Et même sur le revers, je sais que je peux travailler certains coups de ce côté-là aussi. J’ai essayé de tout faire pour m’améliorer sur ce plan-là et la semaine dernière, je pense que j’ai progressé. Il y a beaucoup de choses dans mon jeu cependant que je dois aussi améliorer. Je pense que j’arrive mieux à gérer ces situations maintenant.

Q. Vous avez joué deux fois dans ce tournoi, en arrivant à chaque fois en quart de finale. Y a-t-il quelque chose ici qui explique que vous jouez mieux de ce côté de la frontière ?

R. Je vais être franche : la première fois que je suis venue jouer ici, j’ai bénéficié de deux abandons, je suis arrivée en quart de finale un peu par chance. Je pense que l’année dernière, j’ai joué Elena et Aryna, deux belles victoires pour moi, je crois l’une derrière l’autre. Elles jouent bien en ce moment, mais à l’époque Ribakina venait de gagner Wimbledon et Zabalenka a toujours été une menace. Encore plus maintenant qu’elle a gagné l’Open d’Australie. Je ne sais pas pourquoi j’ai de bons résultats ici, j’espère même aller plus loin que les quarts ou les demis. J’ai l’espoir de gagner un de ces Masters 1000, et ce serait cool de réussir à le faire ici. J’aime Montréal. Je ne vais pas mentir, j’aime Toronto un peu mieux car cette ville ressemble plus à une ville américaine. Mais les gens à Montréal sont très gentils, c’est pour ça sans doute que je joue bien ici. Les fans respectent les joueuses. Même après l’entrainement, il pleuvait, mais j’ai fait de mon mieux pour signer le plus d’autographes possible. Je ne sais jamais quel fan parle anglais et quel fan parle français, c’est le plus grand défi pour moi ici !!

Q. Parlez-vous bien français ?

R. Pas bien. J’en suis à ma 26e journée avec Duolingo, je ne suis pas très douée, mais j’essaie. En ce moment dans mon équipe, Pere et Maria parlent espagnol et ils essaient de m’apprendre cette langue, alors mon cerveau est tout mélangé. Et Brad m’apprend toutes ces citations bizarres des années 80 en Californie, et me fait écouter les Eagles. Je confondais avec les Eagles de Philadelphie ! Il se passe trop de choses en même temps dans mon équipe en ce moment, chacun veut que j’apprenne quelque chose sur lui, alors j’y travaille ! Mon préparateur physique est français, mon kiné et mon coach sont espagnols, Brad parle une langue à lui. On fait ce qu’on peut !!

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