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OMNIUM BANQUE NATIONALE


August 7, 2023


Karolina Pliskova


Montreal, Quebec, Canada

Conférence de presse


Lundi 7 août 2023

Le modérateur : Pouvez-vous nous parler du match et de la manière dont vous avez géré la pluie ?

R. Je menais d’un set et d’un break, et j’ai un peu lâché pendant deux jeux, je n’ai pas bien joué. Elle a élevé son niveau et il y a eu une interruption au mauvais moment à 8-8 au tie-break. J’ai vraiment bien démarré le troisième set. Je suis contente d’avoir arraché la victoire.

Q. Vous parlez du break à 8/8, auriez-vous préféré finir le match à ce moment-là, quelle était la situation ?

R. Bien sûr, d’autant plus que j’ai eu des balles de match, deux balles de match, j’avais le match dans les mains. Je n’étais pas tendue, mais je n’ai pas très bien joué à la fin et j’ai perdu ce second set. L’interruption m’a aidé à repartir, à récupérer un peu, car la pause a duré une heure et j’ai démarré très fort, j’ai joué à nouveau comme au premier set et la moitié du deuxième set. Mais effectivement, j’étais à deux points du match. Le match a duré un peu plus longtemps, mais ce qui compte, c'est que j’ai gagné.

Q. Comment gérez-vous les interruptions dues à la pluie ? Il va apparemment beaucoup pleuvoir aujourd’hui et le reste de la semaine. Est-ce un problème ?

R. Cela dépend du score au moment de l’interruption. C’est parfois plus difficile pour une joueuse plutôt que pour l’autre, celle qui mène veut finir le match, celle qui est menée est démoralisée. Ce n’est jamais une bonne chose, mais en tant que joueuse, je suis habituée à attendre pour tout, attendre d’obtenir la première victoire, attendre le premier titre, attendre de retourner sur le court. Il y a tellement de choses pour lesquelles nous devons nous montrer très patientes, que ce n’est pas un problème pour nous. En fait, on ne peut rien y faire, donc il faut accepter les choses comme elles sont.

Q. Vous avez dit que vous avez eu deux balles de match juste avant l’interruption, est-ce difficile de ne pas trop y penser ? Comment repartir à zéro sans trop y penser ?

R. En fait, l’interruption m’a aidé comme je l’ai dit. J’ai eu une heure, j’ai parlé avec mon équipe et j’étais prête pour les deux possibilités, car le score était de 8-8, il pouvait y avoir deux points, mais il fallait aussi être prête à les perdre. C’est dur, parce que la victoire est si proche et on doit tout recommencer dans le troisième set. Mais on ne peut rien y faire. Il faut rester bien présente et se battre. Pour la plus grande partie du match, je pense que j’étais meilleure qu’elle, donc je savais qu’il y aurait plus de chances de mon côté pour le troisième set.

Q. Comment vous sentez-vous physiquement et mentalement au moment d’entrer dans cette saison sur dur ?

R. Bonne question ! Je ne sais pas. Physiquement, je vais toujours bien. Je n’ai jamais vraiment des difficultés sur le plan physique, sur le court, mais dernièrement, c’était plus dur. J’ai perdu quelques matches, ce qui a été difficile. Dans le tennis, les choses peuvent changer très vite. La première partie de l’année a été très bonne, j’ai gagné beaucoup de matches. Puis je me suis blessée, et les choses ont changé. La terre battue n’a jamais été ma meilleure surface, cette période a été difficile. J’ai eu ensuite quelques tableaux difficiles, des défaites, et me voilà. Chaque match, dans chaque tournoi, et mon jeu, tout peut changer très vite. Dans ce tournoi, j’ai de nouveau un tableau un peu difficile, ce sera dur, mais chaque match que je pourrai gagner sera bon pour moi. Il y a encore beaucoup de grands tournois avant la fin de cette année, on verra bien.

Q. Vous allez jouer Iga au prochain tour, vous avez perdu deux fois contre elle, ces matches ne sont pas de bons souvenirs, qu’attendez-vous de ce prochain match ?

R. Le dernier match, à Stuttgart, j’étais à moitié blessée et nous avons joué trois sets. Je pense que c’était un bon match. Je n’étais pas près de gagner, mais j’ai trouvé la manière dont je dois jouer contre elle. Ce n’est pas toujours facile à réaliser, car elle peut vraiment vous mettre en difficulté en ne vous donnant que très peu de points gratuits. Même les meilleures joueuses comme Zabalenka peuvent rater ces points, mais elle ne rate pas. C’est à moi de gagner le point. Je trouve que les conditions cette année sont un peu plus lentes, on verra le temps qu’il fera. Je ne sais pas si je joue demain, mais j’espère que ce sera un bon match.

Q. Contre Iga, vous avez dit que vous deviez gagner vous-même chaque point. Autrefois, les joueuses étaient soient offensives, soit défensives, elles contre-attaquaient ou elles restaient sur la ligne de fond de court. Il semble qu’elle soit tout cela à la fois. Est-ce l’impression que vous avez en jouant contre elle ?

R. C’est une bonne définition. La seule faiblesse, ou disons, pas faiblesse, mais c’est sur son service qu’on peut peut-être la pousser un peu. Mais en même temps, elle est tellement bonne en défense que, quel que soit le retour, elle est sur la balle et elle défend très bien. Si vous restez passive, elle peut faire des coups gagnants, elle a tous les coups. Elle court très bien. Elle vous fait jouer et avance sur sa ligne. Vous faites des fautes, il faut donc trouver le bon équilibre entre prendre des risques, être agressive, mais pas trop, car elle ne donne pas de points pratiquement. C’est l’équilibre le plus difficile à trouver, pas trop, ni pas assez. Je dois bien servir, et si je joue bien, je peux avoir quelques opportunités.

Q. Au sujet de Sascha, je n’ai pas eu l’occasion de vous parler depuis la décision de cesser cette collaboration. Pouvez-vous nous expliquer les raisons, et comment vous allez vous organiser dorénavant ?

R. J’ai déjà été dans cette situation une fois l’année dernière, ce n’est pas nouveau. Dernièrement, j’ai eu le sentiment que si je faisais des changements, ce ne serait pas facile pour moi. Ce n’est pas comme quand j’étais plus jeune, je n’y pensais pas tant que ça. Cette fois-ci, j’y ai beaucoup réfléchi. L’année dernière aussi. Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose qui allait vraiment mal, mais je ne voulais pas me trouver bloquée dans une situation trop longtemps, or j’avais l’impression c’était le cas. Il y avait certaines choses que je voulais changer et elles ne changeaient pas. Je parle de mon jeu, rien de personnel. Simplement, ça ne marchait pas. Mes résultats n’étaient pas très bons et ce n’est pas comme si j’avais encore dix de tennis devant moi. Peut-être que si, mais je ne pense pas. C’est pour ça que je dois penser à aller un peu plus vite pour prendre ces décisions que je ne l’aurais fait il y a quelques années en arrière. Je pense qu’en général, le changement me convient bien. C’est comme une nouvelle période, une nouvelle vision de la part du coach, et quelques nouvelles choses, on verra.

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