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ROLEX MONTE-CARLO MASTERS


April 16, 2023


Andrey Rublev


Principauté de Monaco

Conférence de presse


Questions en anglais

Le modérateur : Comment vous sentez-vous maintenant que vous êtes le vainqueur d’un Masters 1000 ?

R. C’est magnifique ! C’est super. J’ai tellement bataillé, j’ai essayé tant de fois, j’ai perdu en finale, en demi-finale, parfois plus tôt, j’ai tant bataillé pour gagner un Masters 1000 et finalement j’ai réussi. Et je l’ai fait à Monaco qui est tournoi historique. C’est un plaisir d’en faire partie. Surtout après un match comme celui-là, en étant mené 4/1, 0/30, balle de break pour 5/1, et avoir pu revenir au score pour finir par gagner le match, c’est un conte de fée aujourd’hui.

Q. Vous l’évoquez, 4/1, 0/30, vous avez touché votre dos ?

R. Oui, j’ai commencé à sentir un spasme dans le bas du dos. Mais je me suis dit tout de suite que plus j’y penserai, plus la douleur empirerait, mon mental fonctionne très bien, plus on pense à un problème, plus il devient deux fois pire. Alors j’ai essayé de me calmer et de n’y accorder aucune attention. Et le spasme n’a pas augmenté, finalement ce n’était rien.

Q. A quoi avez-vous pensé au moment de la première balle de match ?

R. Avant la première balle de match, je me suis dit, comme c’est bizarre que ce soit 40/0 (sourire), et puis je me suis dit, ne réfléchis pas, vas-y ! Voilà tout.

Q. A un moment de votre carrière avez commencé à penser que vous n’y arriveriez jamais, ou êtes-vous trop jeune pour ça ?

R. Non, je n’ai jamais pensé comme ça. Je me disais que si je faisais tout comme il faut en dehors du court, à l’entrainement, j’aurais des chances de gagner les gros titres. Je ne savais pas quand ça allait arriver, cette année, ou l’année dernière, ou il y a deux ans, parce que j’ai joué deux finales avant celle-ci, j’ai joué des demi-finales et je n’ai pas réussi à gagner le tournoi. Finalement, c’est ici que c’est arrivé. Avant le début de la semaine, je ne pensais pas gagner le tournoi, mais match après match, j’ai enchainé les victoire et ensuite j’ai gagné le titre.

Q. Le public semble commencer à vous aimer, ils vous connaissent mieux. Vous commencez à avoir la réputation d’être quelqu’un de bien parmi les fans de tennis. Vous en rendez-vous compte ? On a vu cette semaine le public scander votre nom, comment percevez-vous cette relation avec ce public ?

R. Je ne sais pas, pour être franc (sourire). D’abord, je ne sais pas si je suis quelqu’un de bien ou pas, parce que personne n’est parfait. Et je disais, non en fait, je ne l’ai pas dit, mais je l’ai écrit une fois, que dans ma vie, j’ai fait beaucoup d’erreurs. J’ai fait du mal à beaucoup de personnes, ma famille, les gens que j’aime. Alors je ne suis ni bon ni mauvais, je pense, mais d’avoir ce soutien va me permettre c’est sûr de devenir meilleur. Je peux y travailler, je peux m’améliorer, et je peux le partager avec d’autres. Je suis très très reconnaissant d’avoir ce soutien. Ce n’est pas facile d’obtenir un soutien en général, et avoir un bon soutien est encore plus dur. Je suis très reconnaissant d’avoir ce soutien, que j’ai senti cette semaine, les semaines précédentes et que je sens de plus en plus. Je veux remercier chaque personne pour ça.

Q. Bon ou mauvais, au début vous étiez timide en salle d’interview. Est-ce que Vicente, votre coach, qui est très drôle et plaisante toujours, vous a aidé à être plus extraverti et à nous parler ?

R. Je dirai qu’il a beaucoup travaillé sur moi, pour que je sois plus ouvert. Il n’a pas travaillé directement sur la presse, mais j’ai appris de lui à être plus ouvert, à être moi-même. C’est le plus important, qui que vous soyez ou quoi que vous fassiez, il faut juste être soi-même. Bien sûr au début, tout était nouveau pour moi et j’étais timide. Je ne voulais pas m’ouvrir parce que je ne savais pas si on allait m’aimer ou pas. Et avec Fer, j’ai compris que c’était mieux d’être soi-même. Peu importe si quelqu’un ne vous aime pas, au moins vous êtes vous-même, et si on vous aime, au moins vous êtes vous-même.

Q. Aujourd’hui, 19 balles de break, vous en avez fait 6, c’était difficile ? C’était très stressant d’en jouer autant ? Et il y a une minute vous avez dit, j’ai enfin gagné un Masters 1000, le prochain rêve est-il de gagner un Grand Chelem ?

R. Dans ces moments-là, comme dans tous les matches, quand vous avez une balle de break à jouer, si vous vous mettez trop de pression, vous être stressé, vous voulez que ce soit oui, ou oui, ou je préfère faire le break maintenant pour avoir l’avantage, et comme dans tous les matches, parfois on réussit tout de suite, mais parfois il faut du temps. Aujourd’hui, j’ai vraiment bien géré mes émotions. Pour la deuxième question, la réponse est je ne sais pas. Le but reste le même. Comme je l’ai dit avant Monte Carlo, je fais de très bonnes choses en dehors du court, à l’entrainement. J’aime la manière dont je travaille maintenant avec ma nouvelle équipe, sur le plus plan de la préparation physique, des traitements, du tennis et du mental. Je sens que c’est la bonne voie. Je sens que je peux beaucoup progresser. Je le fais en entrainement, mais je ne savais pas quand ni où ces progrès allaient se voir en match, pendant les tournois. Et finalement voilà que je gagne ce tournoi. Le but est le même, travailler dur en suivant cette bonne direction et essayer de progresser autant que possible pendant que j’ai le temps.

Q. Pouvez-vous nous parler de votre nouvelle équipe, et de ce qu’Alberto apporte à l’équipe ? Je crois qu’il vous aide sur l’aspect mental ?

R. Oui, Alberto est quelqu’un de très humble et très gentil. Avec Fernando, ils sont bons amis, c’est vraiment agréable de travailler avec eux. Ils sont tous les deux très humbles. C’est important pour moi de sentir une connexion en dehors du tennis, pour pouvoir travailler. Peu importe le talent du coach, s’il n’y a pas la connexion en dehors du court, je ne suis pas le genre à continuer à travailler. C’est comme pour une petite amie, on ne trouve pas souvent cette connexion, ça n’arrive que rarement. C’est pareil pour le coach, j’ai cette connexion. Je suis très reconnaissant pour ça. Ils voient les choses de la même façon. C’est bien aussi. Berto a un diplôme en psychologie du sport, il peut expliquer des choses de manière plus simple dans les moments de stress. Et ça m’aide beaucoup. J’ai un nouveau préparateur physique, un nouveau kiné, un nouvel agent. Je suis passé au stade supérieur. Seul Fernando est encore là, il était là depuis le début.

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