ROLEX MONTE-CARLO MASTERS

April 10, 2023

Benjamin Bonzi

Conférence de presse

Le modérateur : Comment avez-vous renversé la tendance au second set ?

R. J’ai joué exactement comme au début du match. J’avais commencé à jouer plus loin derrière et c’était devenu difficile, il a tout fait pour revenir. Donc, j’ai avancé et j’ai fait ce que je sais bien faire, voilà comment j’ai pu renverser la tendance. Mais ça été une piqure de rappel.

Q. Avec tous ceux qui mènent un set à zéro et 5/0 dans le deuxième et qui perdent le match, y as-tu pensé ?

R. Même s’il est remonté à 5/5, j’étais toujours à deux jeux de la victoire. Je n’étais pas plus loin de la victoire qu’à 5/3. Bien sûr, j’aurais voulu faire un retour gagnant à 0/40, et j’aurais aussi préféré finir plus vite, mais il faut toujours être prêt à repartir. C’est ce qui est arrivé aujourd’hui. Je pense que dans le tennis, la situation peut se renverser si vite qu’il n’y a pas à avoir peur.

Q. Vous avez été forcé d’arrêter de jouer à cause d’une blessure, est-ce que c’est un avantage, êtes-vous plus frais ?

R. Physiquement, je me sens bien, je n’ai aucune douleur. C’est le premier match où j’ai pu courir aussi bien, c’est une bonne chose. Bien sûr, j’aurais préféré être présent à Indian Wells et Miami, j’aurais pu y aller avec beaucoup de confiance et de très bons résultats derrière moi, mais malheureusement, il y a eu la blessure. J’ai dû m’arrêter, et cette interruption dans la saison a été un peu longue. Nous verrons si à la fin de l’année, je vais en tirer profit et si je serai peut-être plus frais que les autres. Mais manquer deux Masters 1000 n’est pas ce qu’il y a de mieux pour moi. En tout cas, je me sens bien maintenant. Je dois encore améliorer mon rythme, ma confiance aussi, mais ça va dans le bon sens.

Q. C’est votre meilleure victoire sur terre battue en termes de classement, quelle est votre relation avec la terre battue ?

R. Je suis un pur terrien ! (sourire). Non, honnêtement, j’apprends encore, mais ça va de mieux en mieux. Le match d’aujourd’hui était un bon match. J’ai pu mettre en place un jeu qui est bon pour moi, je me suis senti bien sur le court, ce qui n’est pas toujours le cas pour moi. Donc les choses se passent bien, je dois juste continuer dans cette voie.

Q. Vos deux duels contre Tsitsipas ont eu lieu sur gazon, cela vous aidera-t-il pour ce match sur terre battue ?

R. Ce sera différent bien sûr. Mais j’ai pu tirer des informations de ces deux matches. Je sais comment est sa frappe de balle, comment il sert, comment est son lancer. Mais bien sûr, les schémas de jeu seront très différents. Il a gagné deux fois ici, il joue bien à Monte Carlo, mais ce sera son premier match sur terre battue. Ce ne sera pas facile. L’avoir joué deux fois, même si c’était sur gazon, est quelque chose que je peux utiliser, j’ai appris des choses.

Q. Vous vous sentez moins à l’aise sur terre battue que sur dur, qu’est-ce qui fait la différence ?

R. La différence est que sur dur, je n’ai pas besoin de reculer, comme je dois le faire sur terre battue. Pour moi, la terre battue évoque trop les matches qui durent sept heures, les batailles interminables, mais ça va mieux maintenant. J’ai parfois des appréhensions sur le rebond de la balle sur terre battue, alors que sur dur, je n’ai pas peur. Donc, je dois trouver le bon équilibre, et ne pas trop reculer, mais ne pas trop avancer non plus pour ne pas être pris par les grandes trajectoires. Ces surfaces sont très différentes. La plus grande différence pour moi c’est que je dois jouer de plus loin sur terre battue.