ROLEX MONTE-CARLO MASTERS

April 17, 2022

Stefanos Tsitsipas

Conférence de presse

S. TSITSIPAS/A. Davidovich Fokina

6/3, 7/6

Interview de STEFANOS TSITSIPAS

Modérateur : Félicitations. Quelles sont vos impressions après avoir défendu votre titre pour la première fois en Masters 1000 ?

R. Inconnu au bataillon. Une première fois. C’est un sentiment magnifique parce que cette année, le public était là. Il y avait plus d’animation que l’année dernière. C’est doublement spécial pour plusieurs raisons, d’abord c’est beaucoup difficile nerveusement quand il y a le public, les fans crient et chantent, mais c’est aussi une très bonne manière de finir par une belle bataille. On n’essaie plus de faire un point gagnant bien propre, ou de jouer un très beau tennis, on cherche plutôt à faire l’effort à chaque point pour dépasser nos limites, comme j’aime à le dire.

Q. Félicitations Stefanos, bien joué. Un exploit. La Grèce ayant un représentant dans les trois meilleurs mondiaux, chez les messieurs aussi bien que chez les dames, ne pensez-vous pas qu’il pourrait y avoir là-bas un tournoi ATP pour amener le tennis à vos fans ?

R. Je pense, oui. Que puis-je dire ? Je n’ai pas d’informations sur où et quand, mais j’aimerais beaucoup que nous ayons un tournoi dans mon pays. Nous n’en avons plus depuis de nombreuses années. Le dernier s’est arrêté l’année où je suis né, je crois. J’aimerais qu’il y ait un tournoi à Athènes, ce serait un des meilleurs 250 de l’année si c’est à Athènes. Je suis convaincu qu’il aura lieu, je le vois dans ma tête.

Q. Comment se fait-il que vous jouiez si bien sur terre battue ? Par rapport aux autres surfaces, bien sûr vous jouez bien…

R. N’essayez pas, n’essayez pas, ça n’a pas l’air très flatteur en fait !! (sourire). Mon tennis est bon partout selon moi, mais c’est sur la terre battue que je m’adapte le mieux. J’ai parfois essayé de faire ce que je fais sur terre battue sur un court en dur, mais cela ne marche pas vraiment. Ce n’est pas la bonne solution. Mais j’ai beaucoup appris à m’adapter et je ne suis pas obsédé à l’idée de faire sur les autres surfaces ce que je fais sur terre battue. J’ai eu des difficultés à m’adapter au gazon, du fait que je voulais jouer comme ça sur les autres surfaces. Parfois, j’ai juste besoin d’un peu plus de temps pour me faire à une surface différente avec des séances d’entrainement supplémentaires et des matches amicaux. Je pense fortement que je suis capable de gagner des tournois qui ne sont pas sur terre battue, mais sur dur ou sur gazon, qui est ma surface préférée. Dans les dernières années cependant, je n’ai pas eu d’aussi bons résultats sur cette surface que je l’aurais espéré. C’est un de mes objectifs de retrouver ces bons résultats, et de changer mon style de jeu quand je joue sur ces surfaces.

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Q. Vous rêviez de jouer ici à six ans, et ensuite de gagner ici, avez-vous encore un rêve ? Vous êtes Numéro 3 mondial, vous avez été en finale à Roland Garros, vous avez gagné 7, 8 tournois, y a-t-il encore un rêve ? Un seul, ou bien un qui domine les autres ?

R. J’ai une surface sur laquelle je m’adapte plus facilement que les autres, nous savons de laquelle il s’agit. Mon objectif depuis que j’ai compris cet avantage, est que si je peux gagner autant de points que je peux sur cette surface pour me concentrer davantage sur les autres surfaces, je peux avoir une excellente année, peut-être même en finissant Numéro 2 à la fin de l’année. Au fond de moi, j’essaie toujours de faire le mieux possible sur terre battue, et ensuite, de m’adapter comme je peux sur les autres surfaces. Je veux vraiment avoir de bons résultats sur dur et sur gazon cette année, parce que pense avoir la capacité de gagner beaucoup de points sur ces surfaces. Si je peux gagner des matches avec la même régularité que sur cette surface-ci, j’ai de grandes chances de finir l’année Numéro 2. C’est un immense objectif pour moi, de faire partie de ce groupe très spécial.

Q. Vous n’êtes que le sixième à avoir gagné ce tournoi deux fois d’affilée, et les cinq autres sont de très bons joueurs. Peut-être connaissez-vous leur nom. Ils ont tous gagné Roland Garros et ils ont tous été Numéro 1 mondial. Cette étape vous encourage-t-elle ?

R. Absolument, c’est très encourageant. Je veux vraiment améliorer cette statistique.

Q. Saviez-vous qu’il allait jouer si bien ? Quelle a été la partie la plus difficile du match ?

R. La partie la plus délicate, quand on joue contre Alejandro, est qu’il est très imprévisible. Il fait des choses que les autres ne font pas. Vous ne savez pas à quoi vous attendre parfois. Il joue mieux quand il est mené au score. Je savais que cela allait venir, à 5/4, qu’il allait se relâcher. Je le voyais. Il semblait être plus décontracté, ce qui peut être dangereux contre lui. C’est aussi pour cette raison qu’il a gagné autant de matches cette semaine, contre des joueurs qui sont très respectés dans notre monde du tennis. Certains ont eu beaucoup de succès, remportant des titres en Grands Chelems et leur nom est très respecté sur le circuit. Il a un jeu qui lui permet de jouer des deux côtés, coup droit, revers, et son service est très régulier. Moins aujourd’hui que d’autres fois où je l’ai vu jouer, mais c’était sa première finale. Je savais en entrant sur le court que j’avais cet avantage sur lui. J’ai déjà vécu ces situations auparavant. Je devais rester très calme, car si je me laissais envahir par les émotions, le résultat risquait de ne pas être bon.