ROLEX MONTE-CARLO MASTERS

April 12, 2022

Novak Djokovic

Conférence de presse

A. DAVIDOVICH FOKINA/N. Djokovic

6/3, 6/7, 6/1

Interview de NOVAK DJOKOVIC

Q. Vous attendiez-vous à un match aussi difficile pour votre retour ? C’était un gros match, très très serré.

R. Je veux féliciter Alejandro. Il a été le meilleur aujourd’hui. Il réussi à trouver un meilleur rythme pendant les deux premiers sets. Moi, j’étais sans arrêt sur la défensive, je courrai après le score tout le temps. Je ne peux pas trop parler de mes opportunités. A certains jeux, j’avais des balles de break, des balles de jeu, et j’ai perdu ces points au premier set et aussi au deuxième. Il aurait pu cependant gagner ce match en deux sets mais j’ai réussi à me frayer un chemin jusqu’au troisième set. Ensuite, j’étais complètement épuisé, je me suis effondré. Je ne pouvais plus courir.

Q. Si vous deviez recommencer l’année, que feriez-vous différemment ?

R. Je ne joue pas à « Si….. ». Les choses sont comme elles sont. Evidemment, c’est décevant de perdre le match, et de m’être senti comme ça sur le court. Mais je ne vais pas m’arrêter là. Je vais continuer ma route, en espérant pouvoir me mettre en forme pour Roland Garros. C’est le grand objectif de cette saison de terre battue. L’autre jour, quand je vous ai parlé, je savais qu’il me faudrait du temps pour me sentir au mieux sur la terre battue. C’est toujours comme ça pour moi. Je ne joue jamais bien dans les premiers tournois sur terre battue. Mais ça va, c’est comme ça, je dois accepter la défaite et continuer à travailler.

Q. Êtes-vous déçu, ou pensez-vous que c’est normal après tout ce qui s’est passé ?

R. Bien sûr que je suis déçu. Personne n’aime perdre. Nous sommes des professionnels, c’est notre boulot : nous allons sur le court pour essayer de gagner les uns contre les autres, pour être compétitif. Je n’ai pas aimé comme je me suis senti physiquement au troisième set. J’étais complètement vidé. Je n’arrivais pas à tenir l’échange, et si on ne peut pas tenir l’échange et qu’on ne sent plus ses jambes sur la terre battue, c’est mission impossible. Je n’ai pas du tout aimé cette sensation au troisième set. Je vais voir avec mon équipe quelles en sont les raisons, et je vais revoir la stratégie. J’espère que la semaine prochaine, je serai en meilleure forme à Belgrade.

Q. Vous êtes sans doute déçu, mais pas trop surpris. J’aimerais savoir si vous avez été surpris de voir que le public était contre vous au début du match. Au moins jusqu’à ce que vous ayez gagné le deuxième set. Cela vous est arrivé souvent, contre Federer ou d’autres joueurs. Vous être Numéro 1 mondial, pourquoi est-ce le cas selon vous ? C’est à cause de ce qui s’est passé cette année ?

R. Pour être franc, j’ai eu une perception complètement à l’inverse de ce que vous dites. Je n’ai pas senti qu’ils étaient contre moi. En fait, le public a été très sympa et m’a bien accueilli. Ils encourageaient les deux joueurs, quand il y avait des beaux points. Il menait d’un double break, il jouait bien. Cela ne m’a pas affecté. Honnêtement, j’ai connu des ambiances bien plus hostiles dans ma vie, dans ma carrière. Donc c’était bien, je leur suis reconnaissant d’être resté pendant trois heures.

Q. Dimanche, vous nous avez dit que vous vous attendiez à ce que certaines choses que vous avez subies ces derniers mois reviendraient à la surface, notamment après le drame en Australie. Vous avez mentionné les batailles physiques pendant le match, et aussi les conversations que vous tenez avec vous-même. Est-là une difficulté du côté du mental, l’avez-vous senti aujourd’hui ?

R. Pour les conversations avec moi-même, ce n’est ni la première fois ni la dernière que je fais ça. C’est normal dans un match où on se sent frustré. On a des réactions différentes. En termes de comportement, je pense avoir bien fait. J’ai toujours cru que je pouvais revenir dans ce match, je suis resté dans le match, même si les choses étaient contre moi au niveau de ce que je ressentais. Sur le plan du tennis, j’étais loin de mon meilleur niveau. Dans ces conditions, dans cette situation, il faut travailler deux fois plus dur que la normale. Mon adversaire est un spécialiste de la terre battue, il avait déjà joué un match sur le court central. Je m’attendais à un match difficile, à une grosse bataille sur le plan physique, et ça a été le cas. Malheureusement, j’ai été du mauvais côté de la barrière, et ma semaine se termine ici. Je dois essayer de rester optimiste et m’améliorer progressivement jusqu’à Roland Garros où je veux être au sommet de ma forme.