ROLEX MONTE-CARLO MASTERS

April 11, 2022

Jo-Wilfried Tsonga

Conférence de presse

M. CILIC/J-W. Tsonga

6/2, 6/2

Interview de JO-WILFRIED TSONGA

Q. Quel a été votre premier sentiment après le match ? Vous avez dit que c’était votre dernier Monte Carlo, votre dernier Masters 1000 de votre carrière. Les conditions n’étaient pas idéales pour vous. Quelle est votre toute première réaction ?

R. La première réaction est la déception, parce qu’après tout ce que j’ai fait ces derniers mois, ces dernières semaines, c’était la semaine où je me sentais le mieux, et pourtant j’ai perdu ce match. Je suis peut-être sur le circuit depuis trop longtemps, mais j’ai de l’expérience. Aujourd’hui, mon adversaire était vraiment fort. Je suis déçu d’avoir joué contre quelqu’un de si fort, et de ne pas avoir pu me battre pour défendre mes chances. Et je suis triste parce que c’était mon dernier Monte Carlo. J’aurais préféré une fin différente évidemment, mais en même temps, je suis reconnaissant à l’organisation du Tournoi de m’avoir accordé cette Wild Card et de m’avoir permis de vivre toutes ces émotions. C’est un mélange de sentiments. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est comme ça.

Q. C’était votre dernier Masters 1000. Vous avez remporté de beaux succès dans ces tournois. Vous avez gagné Bercy et Toronto. Vous avez battu Djokovich et Dimitrov? Ou Murray et Federer. Quelle est la plus belle victoire, Bercy ou Toronto ?

R. Bercy.

Q. Pourquoi ?

R. Parce que c’était tout nouveau. C’était la première fois et Bercy était en France. J’avais avec moi tous mes amis d’enfance, ma famille, tous mes coaches depuis très jeune, et quand je dis très jeune, je veux dire depuis mes sept ans. Tout s’est mis en place, j’étais un nouveau venu dans les Masters 1000. C’était extraordinaire. Mais bien sûr, du point de vue du tennis, Toronto a été très important, parce que j’ai battu Djokovic, Federer. C’est ce qu’on me demandait à chaque tournoi et que je ne réussissais pas à faire. C’était compliqué de les battre les uns après les autres, et cette semaine-là, j’ai réussi à le faire après une période difficile et avec mon équipe, avec Thiéry, avec Michel, mon frère, mes amis, nous nous sommes fixé la mission de gagner de nouveau, alors c’était fabuleux. Bercy prend beaucoup de place évidemment, mais Toronto, aussi sur le plan humain, a été une aventure exceptionnelle. Souvent, on ne voit que ce qui se passe la semaine du tournoi, mais il y a tout ce que vous avez fait avant, et ça, ça compte beaucoup pour moi. Les résultats sont une chose, mais le chemin pour les atteindre est tout aussi important. Ces moments passent très vite. C’est bien après coup de dire qu’on a gagné ceci ou cela, mais l’important est d’avoir tous ces nombreux souvenirs et d’avoir vécu ces merveilleux moments sur le plan humain.

Q. Ce soir, il faisait froid. Il n’y avait plus beaucoup de monde parce que le dernier train pour Nice était parti. Vous avez dit hier que la programmation ne vous importait pas, mais tout de même ! Y avez-vous pensé ? Ne souhaitez-vous pas une bonne exposition ?

R. Les gens savent que je joue bien quand il fait chaud et que la balle rebondit bien haut. Je ne suis pas le seul d’ailleurs. Tout cela fait partie du boulot, il faut s’adapter. Si j’avais joué contre un joueur qui était perturbé par ces conditions, cela aurait été bon pour moi. Aujourd’hui, c’était l’inverse. Il n’était pas gêné, je l’étais davantage. Cela fait partie du jeu. Toutes ces choses que l’on peut parfois considérer comme injustes, je les considère maintenant comme faisant partie de mon travail.

Q. Donc, jusqu’à Roland Garros, vous pouvez cocher la case Monte Carlo. Jour après jour, le temps avance et il ne vous reste plus que trois tournois. Comment avancez-vous au jour le jour ?

R. Je veux vraiment conserver mon organisation habituelle, je veux préparer mes tournois de la même manière, je veux être compétitif. C’est cette semaine que je me suis senti le mieux. J’ai beaucoup travaillé avec des périodes où j’avais un peu mal ici ou là et voilà qu’ici, je me suis senti vraiment bien, et c’est le tournoi où j’ai eu mon pire résultat, contre le joueur le moins bien classé, et en gagnant le moins de jeux. Je suis un joueur qui a besoin de beaucoup se préparer, besoin de s’entrainer. J’ai besoin de me sentir fort physiquement. Je vais donc continuer à faire ce que je sais faire, et je vais suivre mon programme. J’espère que le moment va arriver où j’aurai un peu plus de chance, parce que je voudrais terminer en beauté.

Questions en anglais.

Q. Tout d’abord, félicitations pour votre belle carrière. Quels sont vos sentiments après ce match ? Je crois que l’amour que vous avez reçu du public peut vous rendre fier…

R. Oui, bien sûr. La façon dont le public m’a accueilli partout dans le monde, depuis le début de ma carrière, est fantastique. Je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas que cela durerait toute ma carrière. Quand on arrive sur le circuit, on est tout frais, on propose un nouveau visage, mais en fait, je ne pense pas que c’était uniquement mon visage ou mon jeu, c’était peut-être quelque chose de plus. J’en suis fier et je suis très reconnaissant. Très reconnaissant, vraiment.

Q. Avez-vous un objectif que vous aimeriez accomplir dans ces derniers tournois ?

R. Oui, bien sûr. Je souhaite pouvoir gagner des matches et gouter de nouveau à la victoire. Nous verrons bien. Je me sens mieux chaque jour qui passe et j’espère que les prochaines semaines, cela deviendra réalité.