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OMNIUM BANQUE NATIONALE


August 15, 2021


Eugene Lapierre


Montreal, Quebec, Canada

Conférence de presse


Conférence de Presse

Dimanche 15 août 2021

Q. Quelles étaient les attentes avant ce tournoi vu le contexte que nous vivons ? Quels sont les résultats de cette semaine très particulière ?

R. En effet, nous voulions vraiment tenir ce tournoi, avec ou sans le public. Nous voulions qu’il ait lieu, et nous sommes contents parce que nous avons réussi à le faire. Ce n’était pas facile, avec l’équipe. Je peux expliquer les détails. C’était compliqué. Nous savions que nous ne pourrions pas accueillir autant de spectateurs que d’habitude, mais nous tablions sur environ 50.000 spectateurs sur la semaine, des qualifications jusqu’à aujourd’hui. Je pense que nous y sommes, et nous sommes satisfaits. Financièrement, nous allons être kif – kif. Là encore, nous sommes satisfaits. Nous avons eu de très beaux matches toute la semaine. Nous avons découvert de nouvelles joueuses. Nous aurons cette année une nouvelle championne. Nous sommes satisfaits. Je suppose que vous poserez des questions sur le parcours de nos joueuses canadiennes. Mais de notre côté, nous sommes satisfaits.

Q. Avant le tournoi, avez-vous eu des craintes, des doutes ? Vous dites maintenant avoir réussi, mais avez-vous craint qu’il se passe quelque chose que vous n’aviez pas anticipé ?

R. Bien sûr. Nous avons mis en place un protocole garantissant la séparation entre les spectateurs et les joueuses et leur staff. Nous avons respecté la distanciation. La crainte était qu’il y ait une propagation du virus. Cela pouvait se passer sur le site au niveau des spectateurs, mais aussi au sein de la bulle que nous avons créée. Vous connaissez toutes les mesures mises en place et nous sommes à presque 100% de succès. La mission est accomplie. Nous sommes satisfaits.

Q. Vous avez dit être soulagé, est-ce le sentiment qui prédomine en cette fin de tournoi ? Que malgré tous les obstacles, le tournoi ait pu avoir lieu ? Êtes-vous soulagés avec l’équipe ?

R. Oui. Mais attendons jusqu’à ce soir. Nous pourrons alors nous retrouver sur la terrasse pour prendre un verre. Mais nous sommes contents. Pendant toute la semaine, nous avons eu l’impression de marcher sur des œufs. Nous croisions les doigts pour que tout se passe bien. Mes collègues étaient au sein de la bulle, je ne les ai pas vus de toute la semaine. Ils venaient sur le site directement vers le centre des joueuses, avec les officiels, les techniciens. Je ne les ai pas vu, j’ai choisi de rester en dehors de la bulle pour de nombreuses raisons. C’était bien comme ça. Bien sûr, nous communiquions, je leur demandais comment cela se passait à l’hôtel, aux laboratoires chargés des tests quotidiens, nous nous tenions au courant mutuellement. Nous sommes maintenant Dimanche, et nous n’avons eu qu’un seul cas, une jeune joueuse du Japon qui était venue jouer les qualifications et qui a été testée positive en arrivant. Je pense qu’elle est encore en confinement à son hôtel. Le quatrième étage de l’hôtel, l’étage maudit, a été réservé pour les cas de COVID. Mais elle est le seul cas que nous ayons eu. Sur site, nous avons un seul cas, avec un serveur dans un salon. Mais nous avons pu facilement faire le traçage. Tout est sous contrôle. Je dois dire une prière pour que ça dure, mais je pense que tout s’est bien passé. Nous espérons que ce dernier jour se passera bien aussi.

Q. Vous avez dit que vous parviendrez à un équilibre financier cette année. Pouvez-vous nous dire combien ont couté toutes ces mesures que vous avez dû prendre, pour les tests, le nombre inférieur de spectateurs…

R. Nous sommes encore en train de faire les calculs. Il y a eu un programme du gouvernement pour le développement économique du Canada qui nous a aidé. Nous estimons entre 1 million et 1,5 millions le coût des laboratoires, de l’hôtel, que nous avions bloqué entièrement pour la semaine. C’est plus ou moins ce chiffre.

Q. Une autre question sur les finances. Nous savons que le tournoi injecte beaucoup d’argent pour le développement du tennis au Canada, pourrez-vous donner de l’argent cette année ?

R. Oui effectivement, nous allons essayer de finir légèrement positifs. Les années précédentes, nous pouvions injecter 16 à 17 millions de dollars dans le développement du tennis au Canada. Nous en sommes loin cette année. L’année dernière, nous avons perdu 10 millions. Nous pourrons donner de l’argent cette année, car j’espère que nous serons plutôt dans le vert que dans le rouge, grâce aussi à cette aide du gouvernement. Nous avons eu de bons résultats en terme de spectateurs. Nous avons dépassé les prévisions. Au départ, nous avions fixé des objectifs modestes, mais nous les avons dépassés. Nous espérons pouvoir verser de l’argent pour le tennis au Canada. Aussi, pendant l’année, beaucoup de choses n’ont pas eu lieu, nous avons réalisé des économies forcées. Il y avait moins de compétitions, en junior, en challenger, nous n’avons pas pu les organiser. L’entrainement de nos athlètes nationaux a été concentré sur un seul lieu. J’espère que l’année prochaine sera plus fructueuse.

Q. Vous avez dit que vous aviez un objectif modeste pour la fréquentation. Quel était cet objectif ? Deuxièmement, nous n’étions pas sur place cette année, pouvez-vous décrire l’ambiance, l’énergie qui se dégageait sur place ?

R. Certainement. Nous avons bien prévenu les spectateurs que leur visite serait très différente des autres années. Nous avions l’autorisation pour 5000 personnes, mais il fallait aussi respecter une distance, cela faisait donc 4500 ou 4700 personnes par séance. Nous devons arriver à plus de 50000 personnes pour la semaine. Vu les circonstances, nous sommes très contents. C’est une bonne moyenne par séance. Les spectateurs savaient que ce ne serait pas pareil. Généralement, ils restent 5 ou 6 heures sur le site, ils prennent quelque chose à boire, ils mangent avant d’aller voir le match. Ils se promènent, ils vont dans les magasins, ils vont voir les joueuses s’entrainer, puis viennent voir un match sur le court central, et vont voir d’autres courts. C’est une vraie sortie entre amis, qui fait généralement le succès de notre tournoi. C’est une belle expérience pour les visiteurs. Cette année, c’était totalement différent, évidemment. Il n’y a rien sur place. Une zone secondaire a été isolée avec les courts secondaire et le court Rogers, pour garantir la séparation entre les joueuses et le public. C’est pour cette raison que le tournoi a reçu l’approbation des autorités de santé publique. Quand nous leur avons montré sur place comment ce serait organisé, ils ont été rassurés qu’il n’y aurait pas contact entre les athlètes et les autres. Les joueuses ont une zone intérieure et nous avons créé une passerelle pour leur permettre d’aller directement vers la zone secondaire où elles s’entrainaient etc. C’est le seul endroit où elles pouvaient être un peu à l’extérieur. En effet, elles ne pouvaient pas sortir de l’hôtel pour aller chez le dépanneur par exemple. Il y avait cette grande passerelle en-dessous de laquelle passaient les spectateurs. Le seul spectacle avait lieu dans le stade, sur le court. Pendant toute la semaine, nous avons eu des « runners » qui apportait à manger au siège. Deux concessions proposaient à manger aux spectateurs. C’était donc une expérience totalement différente. Vu le nombre spectateurs que nous avons eus, nous sommes très satisfaits. Il y avait une bonne ambiance dans le stade. Il faisait très chaud dans la journée, je pense que nous avons eu moins de spectateurs pendant la journée à cause de la chaleur. Nous avons vu de très beaux matches toute la semaine, une belle atmosphère, nous sommes très satisfaits.

Q. Vous attendiez combien de spectateurs ?

R. Je pensais 50000. Cela correspondait à 3500 ou 4000 par séance. On m’a dit que nous allions dépasser ce chiffre de 50000. Nous verrons ce soir.

Q. Les résultats de nos joueuses canadiennes n’ont pas été aussi bons qu’attendus. Êtes-vous déçu ?

R. Tout le monde attendait Bianca, Leylah… Rebecca a finalement été celle qui a réalisé la meilleure performance. Je suis content pour elle car elle a beaucoup travaillé. J’ai été content de l’entendre dire après son match qu’elle s’était prouvée qu’elle faisait partie de l’élite et qu’elle pouvait être compétitive face à ces joueuses. C’était bon à entendre. Leylah n’était pas contente de son match. Je pense qu’elle a été dure avec elle-même. Elle est revenue à la maison pour jouer devant son public, cela lui a mis la pression. Elle était un peu trop fébrile pendant son match. Mais elle n’a que 18 ans, nous la reverrons. Bianca n’a pas joué assez de matches. Elle n’avait pas le même niveau qu’en 2019, où elle a gagné Toronto et New York. Elle doit travailler de son côté. Elle a le jeu pour le faire, elle doit réduire le nombre de fautes directes, et tout ira bien. Mais elle doit jouer davantage, enchainer les tournois. Si elle le fait, tout ira bien. Nous aurions aimé la voir plus longtemps dans ce tournoi.

Merci.

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